vendredi 5 août 2016

Retour en arrière!

Petit retour en arrière. Il y a trois semaines je devais prendre le départ de ce qui était censé être mon 5e ultramarathon. Et comme ceux qui suivent mon blogue UTBdM 100 jours à rebours le savent, je n’ai pas pris le départ.

Voici donc quelques lignes que j’avais écrites à ce moment-là.


ECSON

C’est le petit nom qu’on donne à cette course. The North Face Endurance Challenge à Blue Mountain en Ontario. À quelques centaines de mètres de la Baie Georgienne, qu’on aperçoit à quelques reprises au loin. Principalement du sommet de la montagne.

Pour la première fois, à 48heures du départ du 50km je ne sais toujours pas si je prendrai le départ. Ceux qui me suivent sur mon deuxième blogue, UTBdM 100 jours à rebours ont suivi la saga de mon pied gauche, qui a commencé à faire des siennes à une semaine bien exactement de la course.

Je dis que je ne savais pas. Mais dans le fond je le savais. Et que trop.

Je savais que je ne devais pas prendre le départ de cette course. Je savais que je devais être sage et reposer mon pied. Je savais que ce serais difficile. Mais je savais que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire dans les circonstances.

Je dis toujours qu’on apprend beaucoup sur nous lors d’une course. C’est un voyage avec nous-même. Avec des hauts et des bas, bien souvent.

On apprend également lors de l’entraînement pour notre course. Et plus la course convoitée est longue (en distance), et plus on apprend.

Maintenant, je peux dire qu’on apprend beaucoup sur nous lors d’une non-course. Lors d’un DNS (Did Not Start). Mon premier à quelques heures d’avis. Car oui il m’est arrivé de ne pas prendre le départ d’une course ou d’en changer la distance quelques semaines ou jours avant. Mais pas pour une course importante. Pas pour une course qui compte autant pour moi.

Et maintenant j’ai appris dans la blessure. J’ai appris à mieux me connaître. À mieux écouter mon corps, dès les premiers signes.


Au matin de LA course

Et voilà à 7am le samedi 16 juillet, le départ du 50km a été donné. J’y étais. Mais pas pour prendre le départ. Facile. Non. Émouvant. Oui. De voir tous ces coureurs prendre le départ, alors que je devais moi-même y être. Alors que j’avais fait tout l’entraînement pour le réussir. Alors que je sentais mes jambes prêtes à affronter un tel défi. Alors…


Quelques minutes après le signal de départ!

Ne pas prendre le départ allait de soi. Je ne peux même pas dire que c’était une décision dans ce cas-ci. Je boitais un peu (beaucoup) quand je marchais, et j’avais encore de la douleur à mon pied gauche. Une douleur qui pouvait atteindre jusqu’à 7-8/10 à un certain moment. Une douleur, c’est une douleur. Et j’ai appris avec l’expérience et les blessures du passé que je ne dois pas prendre le départ avec une douleur. Dans le doute vaut mieux s’abstenir.

Facile à dire. Pas si facile à accepter.

Même si à la blague dans un moment de down je pouvais tenter de vous faire croire que j’allais prendre ma retraite de la course. Jamais cette option n’était vraiment véridique. Quand même. Je suis une battante. Une fille déterminée. Une coureuse.

J’ai effectivement fait une pause (forcée) de course, mais pas une pause d’entraînement. Car je suis restée déterminée à atteindre mes autres objectifs de la saison.

Je vous dirais bien que j’étais super zen. Mais non. Je suis passée par des montagnes russes d’émotions. Des up and down. De la tristesse. De la déception. De la frustration.

Je savais que la course c’est ma vie. Mais là en son absence, j’ai vue à quel point elle pouvait me manquer.

J’essaie de ne pas trop virer dans le mélodramatique, il se passe des choses bien pire que ça dans le monde. Des gens vivent des choses bien pires. Mais là, c’était mon petit drame à moi. Je me suis beaucoup investit pour la réussite de cet ultramarathon, mais je ne suis pas arrivée au genre de dénouement auquel je m’attendais au moment de mon inscription.

Écrire m’a fait du bien. Ça sort les émotions. Mais je ne publie pas tout tout tout ce que j’écris… j’en garde des ti-bouts pour moi.

Un pas à la fois et je poursuis mon chemin, en inspirant sur mon passage….


Marly ;-)
La course pour moi c’est la VIE… c’est MA vie… :-)




P.S. j'ai tout de même eu la chance, le bonheur et le plaisir, de faire quelques pas dans les sentiers...  merveilleux de Blue Mountain...  avec la vue sur la Baie Georgienne!









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